Esprit d'entrepreneur
 
Peut-on entretenir et développer l’esprit d’entrepreneur ? Ou est-ce au contraire une force innée que l’on a (ou pas) « en soi » ? Le fight « acquis » VS « inné » de l’esprit d’entrepreneur : éclairage avec l’expérience de Patrice et Pascal, deux frères chacun fondateur d’une start-up.

 

Au départ de l’aventure « entrepreneur » : répondre à un besoiN

 
Je vous présente Patrice et Pascal, également surnommés « les frères Arbault ». Ces deux frères, ayant baigné dans le réseau de Vitagora, ont plus que des parents en commun : ils partagent également l’esprit d’entrepreneurs. Patrice Arbault a créé Nexidia en 2007, une start-up spécialisée dans la microbiologie. Quelques années plus tôt, en 2000, son frère, Pascal, est à l’origine de DAVI, une start-up qui humanise les relations digitales. 
 
Pourquoi s’être tous deux lancés dans l’entrepreneuriat ? A cette question, et sans se consulter (!), chacun me donne la même réponse : on oublie l’idée de « créer pour créer ». On se lance dans l’entrepreneuriat parce que l’on a une solution à apporter à un besoin. Pour cultiver votre esprit d’entrepreneur, ne jamais perdre de vue cet objectif.
 
Pour Pascal, à l’origine prof en centre de formation, le besoin était de permettre à ses élèves (souvent absents… ahem), d’accéder à des cours à distance en conservant le côté humain. Pour Patrice, le besoin de conseils en microbiologie était là, puisqu’il recevait déjà, avant même la création de sa start-up, des demandes de potentiels clients. Acquis 1 – Inné 0.
 
 

L’envie de créer : le carburant pour tenir la route !

 
Si c’est un constat concret qui est à l’origine de l’aventure, c’est bel et bien une envie innée de créer qui  a convaincu ces deux entrepreneurs de s’y lancer. De façon imaginée, le constat du besoin, c’est ce qui est à l’origine du voyage.
 
L’envie de créer, ce sera le carburant qui vous fera tenir tout au long de la route… 
 
Pascal avait dès le début de sa carrière une impression de manque, de passer à côté de quelque chose : « connaître la fin de ma carrière dès le début, c’était sans saveur ». Pour Patrice, des jeux de rôles réalisés dans une démarche de tests de compétences, luit ont mis en lumière son « envie de créer quelque chose ». 
 
S’accomplir au travail par une création personnelle, mener à bien ses ambitions, et relever de nouveaux challenges : pour ces deux frères, l’envie était là, depuis toujours. Seul l’entrepreneuriat pouvait la satisfaire. Et seule l’envie de créer pouvait les faire tenir dans l’aventure tumultueuse de l’entrepreneuriat. Acquis 1 – Inné 1. 
 
 

Alors, c’est quoi, l’esprit d’entrepreneur ? 

 
Répondre à un besoin du marché ? Ou satisfaire une envie de créer ? Avec un exæquo, on ne sait plus quoi croire. L’esprit d’entrepreneur est-il inné ou acquis ? Et s’il est acquis, qu’est-ce qui la façonne : les expériences ? Ou l’éducation, dès l’enfance ? Difficile de trancher. Mais Patrice et Pascal sont d’accord : les valeurs de l’épanouissement et de l’investissement au travail, transmises par leurs parents, a sans aucun doute eu son « petit » rôle à jouer…
 
Pour ces frères, peu importe ce qui est à l’origine de l’esprit d’entrepreneur. Le plus important est de faire bénéficier à vos équipes cette motivation que vous avez en vous. Le goût du leadership, en d’autres mots. 
 
Patrice me glisse : « monter son entreprise, c’est une histoire humaine ». Tiens, c’est drôle : son frère, Pascal, a tenu quasiment à l’identique les mêmes propos (et toujours sans se consulter)… Que ça tienne à leurs gènes, leur mémoire commune, ou leur éducation, il est clair que pour ces deux frères, l’esprit d’entrepreneur, c’est avant tout partager le plaisir de cette aventure. 
 
 

 

Par Christophe Breuillet

Directeur de Vitagora et CEO d'AcceleRise, Christophe est notre chef d'orchestre ! Ses domaines d’expertise : le développement d’entreprise, la croissance à l’international, les stratégies d’influence… en bref, le « business », sous tous ces angles. Contactez-moi : christophe.breuillet@vitagora.com