« On n’a pas besoin de vous, on est déjà incubés. » « Ah mais vous êtes une pépinière, en fait. » « Non ? Ah bon ? Et c’est quoi, la différence ? »

 

Ces remarques, je les entends au quotidien. Et je les comprends : dans les méandres de l’écosystème français d’accompagnement aux jeunes entreprises, il n’est pas évident de cerner les différences entre un accélérateur et un incubateur.

 

Or, chaque dispositif possède ses spécificités et ses atouts. Mieux les identifier vous permettra de vous orienter vers la (ou les !) solution(s) qui saura(ont) répondre à votre besoin. Après un petit rappel d’ordre linguistique, voici notre « VRAI / FAUX » sur les préjugés adossés aux accélérateurs.

 

Accélérer / incuber : si on se penchait simplement sur les définitions ?

 

A l’heure du web, n’ayons pas peur d’être old-school. Pour mieux cerner la différence entre « accélérateur » et « incubateur », je vous propose d’ouvrir votre dico (vous pourrez en profiter pour le dépoussiérer un peu) :

  • Lettre A -> « accélérer » (du latin accelerare, de celer, -eris, rapide) : rendre plus rapide une action, faire qu'un processus s'installe plus vite et avec plus d'ampleur.
  • Lettre I -> « incuber » (du latin incubare, être couché) : couver, assurer la protection des œufs avant leur éclosion.

 

En parallèle, une « pépinière » d’entreprises est un lieu d’hébergement jeunes entreprises, sans programme d’accompagnement associé.
 

Vous commencez à cerner les nuances ? Pas de soucis : je rentre dans les détails.

 

 

« Je peux rejoindre un accélérateur dès mon idée de création d’entreprise. »

 

FAUX !

 

Un accélérateur vise, comme son nom l’indique, à « accélérer » le développement de jeunes entreprises. Pour cela, il faut donc que l’entreprise existe déjà et ait atteint un certain degré de maturité. A ToasterLAB, le niveau attendu est celui de la commercialisation / passage à l’échelle industrielle (un premier produit au moins doit être commercialisé). En Suisse, chez Kickstart Accelerator, les candidatures sont étudiées si les start-ups en sont à leur projet pilote.  
 

A l’inverse des incubateurs, qui accompagnent les créateurs d’entreprise (des « seeds ») dans l’objectif de « faire éclore » leur projet de création, de l’idée à la preuve de concept et jusqu’au lancement officiel de la start-up. 

 

 

« Je dois délocaliser mon entreprise pour rejoindre un accélérateur… »

 

FAUX, la plupart du temps

 

Les accélérateurs sont majoritairement des programmes et peuvent être suivis de là où vous êtes (contrairement à un incubateur). C’est le cas à ToasterLAB par exemple. Certains accélérateurs nécessitent d’être hébergés sur place, mais ils sont rares.
 

L’implantation géographique est en revanche plus importante lorsqu’il s’agit d’incubateurs – que ce soit pour les incubateurs issus de la Loi Allègre (dont un des critères de sélection est le lien entre le projet et la recherche publique locale), les incubateurs privés ou corporate, ou encore les incubateurs d’écoles supérieures.

 

 

« L’accélérateur propose un accompagnement limité dans le temps. »

 

VRAI

 

Accélérateur et incubateur sont tous les deux limités dans le temps. Si la durée d’une incubation varie de 1 à 3 ans (lancer une entreprise prend du temps !), l’accélération est généralement plus intensive pour réussir à obtenir des résultats rapides et ciblés. En moyenne, ce sont des accompagnements de 3 à 6 mois. Chez ToasterLAB, le fonctionnement est hybride : 2 mois d’accélération intensive suivis de 10 mois de post-accélération.

 

 

« Un accélérateur, ce n’est que de la mise en relation. »

 

FAUX !

 

Si la mise en relation est fondamentale à la réussite des programmes d’accélération, en s'adossant à des experts dans des domaines spécifiques (international, gestion d’affaires, juridique, branding, industrialisation, etc.) (voir ici le réseau d’experts de ToasterLAB) ainsi qu'à des réseaux d’investisseurs, leurs actions ne se limitent pas à organiser des échanges de cartes de visite.
 

Sessions collectives et individuelles, formations, entretiens hebdomadaires, chèques de prestation / coaching, etc. : chaque accélérateur propose un panel de services et d’actions concrètes au service de votre croissance. Renseignez-vous auprès des équipes… et des anciennes start-ups accélérées (des témoignages de nos anciennes start-ups sont à lire ici) !

 

 

« Les accélérateurs sont des organismes à but lucratif »

 

VRAI/FAUX

 

Ce préjugé trouve son origine dans l’évolution récente du paysage économique français. En effet, les premiers incubateurs sont nés dans les universités ou d’initiatives territoriales – à but non lucratif (alors qu’à l’étranger, nombreux sont les incubateurs à but lucratif, comme The Kitchen en Israël).

De leurs côtés, les premiers accélérateurs ont été lancés par des investisseurs privés.

Aujourd’hui, si la plupart des accélérateurs dans le monde se financent par des prises de participation, ce n’est pas le cas pour tous. Et aucunement une obligation de statut. D’ailleurs, ToasterLAB est une association loi 1901 avec 0 prise de participation garantie (« zero equity »).

 

 

« Accélérateur, incubateur... Il y en a forcément un plus utile que l’autre ! »

 

FAUX (et archi-faux)

 

Incubateurs et accélérateurs sont des dispositifs qui enrichissent, chacun et de façon complémentaire, l’écosystème français de l’entrepreneuriat. Connaitre et comprendre leurs différences, et s’entourer des experts en entrepreneuriat que chacun représente, est essentiel pour choisir le programme adapté à votre stade de développement. Chez ToasterLAB, si votre start-up est trop jeune ou trop mature pour nous rejoindre, on ne se privera pas de vous le dire… et on vous aiguillera au mieux afin de développer votre start-up plus sereinement !

 

 

Pour en savoir plus sur ToasterLAB

Si vous souhaitez en savoir plus sur notre programme, n’hésitez pas à me contacter sur claire.maugras@vitagora.com. Nous acceptons des candidatures tout au long de l’année !

 

 

 

Par Claire M

Start-up manager pour ToasterLAB, Claire est familière du monde de l’entrepreneuriat : elle a passé plus de 4 ans en tant que chargée d’affaires au sein d’un incubateur de start-ups et centre européen des entreprises et d’innovation. Sa mission au sein de ToasterLAB: accompagner les start-ups au quotidien, les challenger, et leur apporter une aide et une écoute à la fois humaine et motivante. claire.maugras@vitagora.com