(Re)valoriser les produits de la ferme auprès des consommateurs
Après avoir évolué dans le monde de la finance depuis 15 ans, Claire a effectué un virage complet en 2019, en s’engageant dans l’entrepreneuriat dans le monde de l’alimentaire. « L’alimentation est un sujet qui me tient à cœur, avec des motivations profondes tournées vers le bien-manger, héritées d’une culture familiale forte, d’origine agricole », explique-t-elle.
Attirée par l’aventure entrepreneuriale, c’est donc vers le domaine alimentaire qu’elle se tourne, et plus particulièrement vers la production agricole et l’élevage. « Si le monde alimentaire connait autant de problèmes, c’est aussi parce qu’on ne le valorise pas assez », affirme-t-elle. Après 6 mois passés à mûrir son idée, orientée à l’origine vers le développement des circuits courts, elle décide de s’engager dans la valorisation des produits bruts grâce à la technologie de la blockchain. « Les circuits courts nécessitent de faire de la vente en direct de la production. Or, ce n’est pas nécessairement le souhait de tous les producteurs, dont le métier n’est pas de faire de la vente. J’ai donc choisi de m’orienter vers la valorisation des produits des filières courtes et moyennes : une porte d’entrée pour communiquer sur ce qui est fait dans les fermes et ramener de la proximité avec les consommateurs finaux. »
La start-up Karyon voit alors le jour à Paris, en fin d’année 2019 autour d’une promesse : tracer l’histoire des produits agricoles depuis la ferme afin de la restituer aux consommateurs au travers d’un QR code. Si la plateforme Karyonfood, disponible sur https://www.karyonfood.com/, s’adresse aux producteurs (description de la ferme, liens vers leurs comptes réseaux sociaux, informations nutritionnelles des produits, informations environnement, mise en avant des démarches labellisées, etc.), les clients de Karyon sont les distributeurs (coopératives, GMS, commerces de proximité, collectivités) et les transformateurs (découpe, abattage, chambres d’agricultures…) qui deviennent alors en mesure d’apporter de la transparence aux consommateurs.
Crédibiliser le projet en intégrant des réseaux agroalimentaires
« N’étant pas issue du monde ou d’une formation agroalimentaire, j’ai voulu rapidement aller chercher des réseaux dans le domaine pour crédibiliser mon projet entrepreneurial », explique Claire. C’est pour cela qu’elle a rejoint ToasterLAB en 2020. « ToasterLAB représentait pour moi une ouverture très riche sur un écosystème que je ne connaissais pas encore. Cela m’a ouvert la porte sur de nombreuses mises en relation, notamment auprès de financeurs avec les BFC Angels, mais également auprès des collectivités publiques : aujourd’hui, notre start-up rentre totalement dans le périmètre du projet Dijon Alimentation Durable 2030 de la métropole – un projet très prometteur aux opportunités nombreuses. »
Elle reconnait que la formation et les compétences apportées par ToasterLAB et ses experts sont très intenses : « au démarrage, on se demande si l’on pourra vraiment tout exploiter ! Mais au final, c’est un des rares programmes qui sème énormément… et grâce auquel on peut récolter beaucoup, et sur le long terme ».
Déménager de Paris à la Bourgogne Franche Comté : un choix cohérent
En rejoignant ToasterLAB, Claire se rend également compte de la richesse de la Bourgogne-Franche-Comté du point de vue des produits du terroir et de la culture de l’élevage. « A Paris, ce qui nous manquait, c’était l’ancrage dans un territoire – la région de Dijon pouvait nous apporter cet ancrage. En plus de cela, j’ai également découvert des compétences très complémentaires à celles présentes en Ile-de-France grâce à cette proximité avec le terrain agricole : en développement d’affaires et en marketing agricole, notamment. »
« Ici, la vision du monde agricole n’est pas idéalisée – elle est au contraire très concrète, palpable. Il s’agit d’un monde direct, tout autant pragmatique qu’intelligent. Pas question d’y aller en talons aiguilles ! », sourit-elle.
Le projet de déplacer son siège social de Paris à Dijon s’est donc fait logiquement pour Claire. Le petit coup de pouce ? « En 2021, nous avons obtenu notre première levée de fonds auprès de Bourgogne-Franche-Comté Angels (lire ici le portrait de France Ollier, déléguée générale chez BFC Angels). Ce sont les premiers à croire en nous, c’était une vraie fierté. Pour eux, c’était important qu’il y ait une ambition de création d’emploi. Cela a donc accéléré notre déplacement sur place, à Dijon. »
A votre tour, bénéficiez de l’accompagnement du réseau de ToasterLAB !
Les prochaines étapes du développement de Karyon sont en train de se dessiner, pour montrer véritablement toute la qualité des produits agricoles français, et notamment des produits d’élevage. Plusieurs recrutements sont d’ailleurs en cours pour aider cette équipe d’aujourd’hui 4 personnes : Claire recherche notamment un chef de projet et deux fonctions en marketing et développement d’affaires.
Si vous souhaitez à votre tour bénéficier des opportunités que peut vous apporter ToasterLAB, qu’il s’agisse d’une ouverture sur un réseau professionnel de l’agroalimentaire, d’un accès à des financeurs, ou de nos sessions de travail, il est temps de candidater : notre appel à candidatures est ouvert jusqu’à lundi 31 janvier ! Mettez toutes les chances de votre côté en 2022 et candidatez dès maintenant depuis notre site internet ici.
Pour en savoir plus sur notre programme d’accélération dédié aux start-ups de l’agri-food, contactez-moi directement par e-mail : clement.galbois@vitagora.com.
Par Clément
Business Developer, et "start-up back-up" comme il aime se faire appeler, Clément a vécu le monde des start-ups de l'intérieur avant de se mettre au service de leur développement au sein de ToasterLAB. Bénévole sur de nombreux fronts et engagé personnellement pour une consommation plus responsable, Clément est un point de contact privilégié pour les start-ups de ToasterLAB, bienveillant et à l'écoute. Contactez-le : clement.galbois@vitagora.com.