Olivier Paurd, président de NBread Process, et Ludovic Vincent, PDG de BIOMEDE, deux jeunes entreprises accompagnées par le programme ToasterLAB, témoignent de leurs progrès et des résultats obtenus grâce à un meilleur pitch.

 

Le pitch, un art accessible à tous ?

Prendre la parole en public. Expliquer son activité. Séduire sur ses valeurs. Convaincre pour lever des fonds ou trouver des partenaires. Le tout en 3 minutes (ou à peine plus) : le pitch est un art que les start-ups se doivent de maitriser.

 

Mais n’est pas pitcheur qui veut : pour un discours efficace, il est indispensable de maîtriser les mots, votre voix, et votre posture…le plus impactant étant d’ailleurs la posture à 55% - la voix arrivant à 38% et les mots à seulement 7%, selon nos expert de chez Time to Pitch.

 

Les fondateurs de start-ups que nous accompagnons présentent toute une variété de profils, plus ou moins à l’aise avec le format du pitch : certains plutôt business, d’autres plus scientifiques, académiques, ou encore artistiques. Ludovic Vincent est issu d’un cursus d’ingénieur à AgroParisTech : « avec ma co-fondatrice, nous avons tous deux des profils très techniques. Nous avons beaucoup appris sur les exercices de prise de parole à impact et de pitch grâce à ToasterLAB », avoue-t-il. De son côté, Olivier Paurd était designer passionné d’art avant de fonder NBread Process. « Avant d’intégrer ToasterLAB, nous n’étions pas dans la véritable approche du pitch. Nous étions plutôt dans une approche d’explication : le résultat était une présentation longue, redondante… et pas vraiment efficace. »

 

Méthode et synthèse : « j’ai trouvé chez ToasterLAB un outil très performant »

En participant aux sessions du programme, organisées avec Time to Pitch, l’un et l’autre ont pu confronter leurs pitchs à la méthode du « Winning pitch », une méthode basée sur les 3 dimensions du pitch, et adoptée par plus de 300 start-ups par an : l’écriture, la formalisation des slides et la prise de parole.

 

 « Jusque-là, si nous avions bien entendu un pitch travaillé, je n’avais pas perçu l’importance de capter l’auditoire », me confie Olivier. « J’ai trouvé chez ToasterLAB un outil très performant, qui m’a permis de comprendre les différentes étapes du pitch – et de les mettre en œuvre. » Après trois refontes, le pitch était prêt pour être soumis à son jugement final – le Demo Day (tadaaam). « Ce jour-là, face à l’auditoire, nous avons réussi à faire passer les bonnes informations avec méthode et esprit de synthèse. Nous étions très contents de nous. »

 

Résultat : de nombreux retours positifs, et des échanges très prometteurs s’en sont suivis, ouvrant la voie à un potentiel partenariat et des collaborations.

 

Un support quotidien pour gagner en aisance

De son côté, Ludovic se rappelle : « notre pitch était correct. Il nous avait d’ailleurs permis de remporter plusieurs concours. Mais il y a toujours des choses à améliorer : l’interaction avec le public, capter son intérêt dès les premières secondes, rendre le sujet plus percutant… »

 

« L’accompagnement de ToasterLAB sur la question du pitch, avec l’intervention de Time To Pitch, nous a permis de rendre notre pitch plus vivant et plus captif d’intérêt pour le public. »

Biomede est ainsi passé d’un powerpoint pédagogique, détaillant les étapes techniques de leur solution de régénération des sols et les équipements nécessaires, à un pitch en mode « story-telling ». Le nombre de slides, leur contenu, et surtout, la façon d’incarner la thématique, ont été revus.

 

« Avoir un pitch efficace, accessible et agréable à écouter, m’a permis de gagner en aisance à l’oral », reconnait-il. Alors que la start-up est actuellement en pleine levée de fonds et commence à se développer sur d’autres secteurs d’activité et sur l’international, ce nouveau pitch représente un outil indispensable et utile quotidiennement. Pour l’international d’ailleurs, les pitchs de Biomede et de NBread ont été déployés en anglais grâce à l’accompagnement de Lucy Hoffmann de LingoFacto, afin de réussir à « traduire » le message impactant. 

 

Travaille ton pitch, et connais-toi toi-même

… pourrait dire l’adage. Car travailler son pitch, c’est réfléchir en profondeur à qui vous êtes vraiment (oui, rien que ça). « En synthétisant les informations à transmettre dans un pitch, on apprend à mieux positionner notre marque et nos valeurs », explique Olivier. « On apprend à clarifier pour soi-même ce que l’on veut dire. » Comme le disait Nicolas Boileau : ce qui se conçoit bien s’énonce clairement.  A partir de ce moment, par effet miroir, il devient plus facile d’expliquer à l’autre qui l’on est.

 

Un apport indispensable pour NBread process, qui est à un stade pivot de son développement, passant du B2B au B2C : « il s’agit désormais de parler aux consommateurs. Pour cela, nous remettons en œuvre ces mêmes outils. L’utilité du pitch est infinie. »

 

Ludovic Vincent reconnait également cet apport global du pitch : « au-delà du format, nous continuons à déployer ce que nous avons appris en retravaillant notre pitch sur d’autres supports, comme notre site internet par exemple. »

 

A vous de jouer

Méthodes et outils concrets, retours constructifs, mentors experts dans leur métier… Si vous ressentez vous aussi le besoin d’être accompagnés dans le développement de votre start-up, candidatez avant le 2 décembre ici : https://toasterlab.vitagora.com/fr/candidatez 

 

*Oui, on sait, c’est facile. Et Pasquier en a marre, on sait aussi. Mais c’est drôle.

 

 

Par Claire VO

Responsable du programme ToasterLAB, Claire VO est également en charge de l’accélération de nos start-ups, ainsi que de l'accompagnement des intrapreneurs. Après 12 ans au sein de Vitagora, Claire est véritablement le "cerveau du réseau" et, dans les méandres de notre écosystème, vous aide à y voir plus... clair ! Contactez-la claire.vanoverstraeten@vitagora.com