Crédits : Tiny Bird

 

Près d’un an après le début de la crise, sanitaire et économique, liée à la covid-19, nos articles sur l’adaptation des start-ups se suivent… mais ne se ressemblent pas. Il faut dire que, parmi les jeunes pousses passées par notre programme d’accélération, nombreuses sont celles s’adressant à des secteurs mis à l’arrêt, comme la restauration ou l’hôtellerie-tourisme.
 

Si certaines, comme Prune, ont choisi de faire un pivot stratégique (lire l’article ici), d’autres ont préféré utiliser ce temps de pause forcé, si rare lorsque l’on est « la tête dans le guidon ». C’est le cas de TinyBird, jeune entreprise fondée en septembre 2018 à l’origine de bonbons naturels, végétaux, et clean label, qui choisit en 2020 d’en profiter doublement : pour développer son e-commerce, et pour se recentrer sur sa R&D.

 

 

 

« Prendre le changement par la main »

Fermeture des restaurants, couvre-feu, confinements… Pas évident de faire face à un paysage économique bouleversé lorsqu’on lance son activité entrepreneuriale.  Juliette Sabatier et Lise Mailliard se le rappellent, avec une certaine amertume :

 

« Avant la crise sanitaire, on travaillait essentiellement en B2B, notamment pour le snacking d’entreprises. Cela s’est stoppé net lors du premier confinement au printemps 2020 – et ce n’est pas près de reprendre. Toutes nos idées de développement – distribution auprès des hôtels, des restaurations, pour le secteur de l’événementiel – sont tombées à l’eau. »

Mais comme l’a dit Winston Churchill : « mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge ».

 

« Il fallait que l’on rebondisse », confirme Juliette. « Nous avons donc pris le temps de faire ce qu’on avait jusqu’à là laissé de côté, plongées dans notre déploiement commercial : notre développement sur le numérique, et un recentrage sur notre R&D. »

 

 

Le numérique, pour compenser les pertes

« En début d’année 2020, nous venions de finaliser notre accélération par ToasterLAB. Aspects business, développement commercial, positionnement marketing : tout était revu et validé par les experts du programme. En plus de cela, nous avions validé notre prêt bancaire, commandé nos machines pour l’acquisition de notre atelier de production, affiné nos réseaux de distribution. Nous étions donc prêtes pour nous lancer sur les marchés. Et là, la covid-19 a frappé et a chamboulé tous nos plans. »

 

« Avec une distribution B2B à l’arrêt, nous nous sommes attelées au printemps 2020 à un chantier de taille : l’e-commerce. »

 

De son côté, Juliette, chimiste de formation, a refait l’intégralité de leur site internet. Profitant d’un creux d’activité, elle s’est formée avec des ressources en ligne à différents aspects du web : e-commerce, publicités et sponsoring sur les réseaux sociaux, etc.

 

« Grâce au numérique, nous avons pu compenser nos pertes. »

 

Avec quelques mois de recul, Juliette constate que les ventes réalisées sur leur site d’e-commerce sont largement corrélées à des actions de promotion mises en place, notamment sur les réseaux sociaux. « En mettant un peu de temps et de budget, il est possible d’avoir une conversion de clients très intéressante. La promotion sur les réseaux sociaux, et les ventes en B2C depuis notre site d’e-commerce représentent un potentiel que le confinement nous a permis de mettre en évidence. »

 

 

Profiter d’un temps de pause pour se recentrer sur la R&D

Pour faire face à la situation exceptionnelle de l’année 2020, les idées de Juliette et Lise, n’allaient pas s’arrêter là. « A l’été 2020, nous avons choisi de nous recentrer sur notre R&D, avec le soutien de deux stagiaires. »

 

Leur ambition était d’entamer la reprise avec le lancement d’un nouveau produit : les « cockt’ailes », des assortiments de bonbons gélifiés alcoolisés (mojito, vin chaud, pina colada et gin basilic). Grâce à plusieurs semaines de développement, ces bonbons pour adultes ont vu le jour – et toujours en phase avec les engagements de la start-up : ingrédients 100% naturels, sans arôme, sans colorant, et sans conservateur.

 

« Nous voulions apporter un nouveau souffle à notre offre pour les fêtes de fin d’année, avec un produit joyeux, gourmand et festif. »

 

Et après une campagne Ulule pour lancer leur produit, les deux co-fondatrices sont pleinement satisfaites : « il y a eu un vrai engouement, et nous avons atteint nos objectifs. » Signe de l’envie des consommateurs de ramener un peu de joie dans une morosité ambiante ? Qui sait…

 

 

Evoluer en toute confiance avec ToasterLAB

De leur accélération au sein du programme ToasterLAB, en 2019, Juliette et Lise retiennent deux gros atouts : l’accès à un réseau de contacts compétents et en qui elles ont confiance (expert-comptable, avocat, etc.) et la richesse des informations sur de nombreux sujets – « nous y revenons régulièrement quand les besoins se présentent ! ».

 

Aujourd’hui, TinyBird s’apprête à passer un nouveau cap : celui du recrutement, avec l’arrivée de 2 alternants. « Production, R&D, livraison, déploiement commercial : à deux seulement, ça n’était plus possible. C’est vraiment enrichissant d’engager d’autres personnes à nos côtés dans notre aventure entrepreneuriale. »

 

Pour en savoir plus sur notre programme d’accélération ToasterLAB, contactez-moi directement par e-mail : clement.galbois@vitagora.com.

 

Par Clément

Clément Galbois

 

Business Developer, et "start-up back-up" comme il aime se faire appeler, Clément a vécu le monde des start-ups de l'intérieur avant de se mettre au service de leur développement au sein de ToasterLAB. Bénévole sur de nombreux fronts et engagé personnellement pour une consommation plus responsable, Clément est un point de contact privilégié pour les start-ups de ToasterLAB, bienveillant et à l'écoute. Contactez-le : clement.galbois@vitagora.com.