En un an à peine d’existence, Yeasty a déjà réussi à relever de nombreux défis : mise au point du procédé de fabrication, levée de fond, recrutement de collaborateurs… Prochaine étape : lancer la commercialisation de son super-ingrédient.
1er défi : mettre au point le procédé de désamérisation
Encore étudiants à AgroParisTech, Nikola et Mathieu identifient rapidement le potentiel nutritionnel de la levure de bière pour l’alimentation humaine. Le produit, sous forme de farine, présente des qualités nutritionnelles très intéressantes : haute teneur en protéine facilement assimilable par l’organisme et riche en fibre et minéraux (zinc et magnésium). « Nous étions sûrs que la levure de bière offrait un potentiel de revalorisation très important. Il nous restait à lever le principal verrou technologique : supprimer l’amertume du produit » se souvient Juan. En parallèle de leurs études, Nikola et Mathieu travaillent sur la mise au point du procédé de désamérisation pendant presque deux ans avec AgroParisTech et Genopole.
2ème défi : susciter l’intérêt des industriels agroalimentaires
« Nous avions beau être convaincus de l’intérêt de notre produit, encore fallait-il convaincre les industriels et leur montrer les applications possibles » m’explique Juan.
Yeasty identifie deux marchés possibles : l’alimentation de cœur de repas (substitut à la viande) et la nutrition sportive (produits protéinés). Pour permettre aux industriels de mieux identifier l’intérêt de son produit et apporter une preuve de concept, Yeasty met en place une démarche R&D au sein de l’entreprise pour développer quelques recettes et obtient des résultats concluants. « Nous avons développé des pâtes alimentaires enrichies avec notre farine protéinée. Un test effectué avec des consommateurs entre nos pâtes et des pâtes blanches classiques a montré que leur préférence se portait sur nos pâtes » se réjouit Juan. Pour rassurer le consommateur, Yeasty s’est assuré de développer un produit qui répond à des critères clean label et s’est engagé dans une démarche de labellisation SIGA.
Convaincu de l’intérêt du super-ingrédient, une trentaine d’acteurs de l’agroalimentaire sont en attente d’échantillons pour le tester par eux-mêmes.
3ème défi : financer son développement
Pour poursuivre son développement, Yeasty a réalisé une levée de fonds d’1,4 millions d’euros auprès d’investisseurs orientés alimentation et développement durable : Astérion Ventures et Satgana.
« C’est important que nos investisseurs partagent les mêmes valeurs et les mêmes préoccupations durables que nous » souligne Juan pour qui les clés de la réussite d’une levée de fond sont d’être bien entouré, d’appartenir à un réseau et d’identifier les investisseurs pertinents par rapport à ses valeurs.
Un entourage, c’est notamment cela qu’ils ont trouvé en participant à ToasterLAB. « Notre participation à ToasterLAB est arrivée à un moment charnière de notre développement, celui où nous caractérisions nos marchés » se rappelle Juan. « C’est une expérience dense mais très enrichissante au cours de laquelle nous avons récolté des informations qui nous ont beaucoup servi par la suite. Clément nous a également bien aidé à identifier des acteurs du réseau de Vitagora pertinents pour nous » complète-t-il.
Les prochains défis ?
Preuve de sa vitalité, Yeasty recrute ses premiers collaborateurs. « Le recrutement d’une première personne en septembre a été une étape très revigorante. Elle nous a forcé à mettre en place tous les processus d’intégration des salariés et à penser l’entreprise comme un cadre dans lequel les gens peuvent s’épanouir. » s’enthousiasme Juan. Un renforcement de l’équipe qui rend tangible la montée en puissance de leur activité.
Yeasty va franchir un nouveau cap dans son développement dans les semaines à venir en se dotant de son propre laboratoire de recherche et en internalisant la production. Cette nouvelle étape va leur permettre de fournir les échantillons de produits aux industriels mais également de produire à plus grande échelle. « La campagne d’envoi d’échantillons doit nous permettre de valider l’attraction commerciale pour notre produit et de commercialiser une première gamme de produit » ajoute Juan. Une seconde levée de fonds est d’ores et déjà prévue pour permettre à l’entreprise d’installer un site pré-industriel.
A votre tour, bénéficiez de l’accompagnement du réseau de ToasterLAB !
Pour en savoir plus sur notre programme d’accélération dédié aux start-ups de l’agri-food, contactez-moi directement par e-mail : clement.galbois@vitagora.com.
Par Clément
Business Developer, et "start-up back-up" comme il aime se faire appeler, Clément a vécu le monde des start-ups de l'intérieur avant de se mettre au service de leur développement au sein de ToasterLAB. Bénévole sur de nombreux fronts et engagé personnellement pour une consommation plus responsable, Clément est un point de contact privilégié pour les start-ups de ToasterLAB, bienveillant et à l'écoute. Contactez-le : clement.galbois@vitagora.com.