Start-ups de la FoodTech, vous regrettez trop souvent que les grandes entreprises, financeurs, ou même parfois futurs partenaires, ne voient en vous qu’un « bac à sable » sans réel enjeu ? Bonne nouvelle pour vous : les perceptions et les mentalités évoluent. De plus en plus d’entreprises, et notamment de multinationales, s’intéressent à vos idées, à vos compétences, et à vos projets. Xavier Boidevezi, Directeur développement des marchés activité électrique culinaire au sein du groupe SEB, secrétaire national du réseau FoodTech, et également mentor d'AcceleRise, nous en dit plus…
Les grandes entreprises s’intéressent de plus en plus aux start-ups. Pourquoi ?
Progressivement, les grandes entreprises se rendent compte que les start-ups ne sont pas de simples « bacs à sable » ou « terrains de jeu ». Si la manière de travailler d’une start-up est différente d’une grande entreprise, sa capacité à innover et à générer de la valeur mérite largement l’intérêt de l’ensemble de l’écosystème économique. Une start-up est une vraie entreprise. En cela, elle doit maitriser sa croissance et faire des choix stratégiques comme toute autre entreprise.
Une start-up est-elle plus innovante qu’un grand groupe ?
Ce qui fait la force d’une start-up, c’est sa souplesse. Une entreprise d’une histoire de 50 ou de 100 ans ne prendra pas le risque de renouveler ce qui a fait sa réussite jusqu’à aujourd’hui. Au contraire, une start-up se permet d’aller sur l’innovation de rupture. C’est très visible dans la FoodTech : ce sont les start-ups qui utilisent des matières premières inattendues comme les algues ou les insectes. Ce sont les start-ups qui révolutionnent la cuisine par des livraisons de repas collaboratifs ou des applications mobiles.
Alors qu’un grand groupe reste souvent focalisé sur le développement de ses produits, une start-up est tournée vers l’usage, vers le service orienté « utilisateur ». C’est cela qui fascine les grandes entreprises.
Si elles savent innover, que peut alors apporter une grande entreprise à une start-up de la FoodTech ?
Il ne suffit pas d’une belle innovation pour réussir dans la durée, il y a un réel besoin d'accompagnement. Comment pérenniser l’activité d'une start-up ? Comment accèdera-t-elle à ses marchés, aux circuits de distribution ? Comment se développer à l’international ? Les grandes entreprises peuvent apporter des réponses toutes faites à ces question. L'un des leviers d'action forts d'AcceleRise est sa capacité à proposer une passerelle directe avec des grandes entreprises et même multinationales ouvertes à des collaborations gagnant-gagnant.
Sur le discours, on ne peut qu’être d’accord. Mais concrètement, que va apporter AcceleRise aux start-ups de la FoodTech ?
Les start-ups n’ont pas besoin de « blabla ». Elles ont besoin d’actions concrètes qui leur permettent de déployer, vite et bien, leur activité. C’est l’un des gros atouts d’AcceleRise : dans le jury du programme, dans les mentors qui accompagneront les start-ups sélectionnées, on trouve des grands groupes et des entrepreneurs qui sont prêts à collaborer avec des start-ups. Ils ont conscience que la temporalité d’une start-up n’est pas la même que la leur. Que la start-up est souple là où le grand groupe est structuré par des couches hiérarchiques et administratives.
Mais les partenaires d’AcceleRise sont prêts et ont l’esprit d’ouverture nécessaire pour collaborer et co-construire avec les start-ups. En parallèle, AcceleRise leur apporte des moments concrets d’échanges : rencontres, meet-ups, ateliers, formations, pitchs… Des moments qui replacent les échanges humains au cœur de la relation business. Car tout commence ici : l’humain. Apprendre à se connaitre, découvrir les équipes qui composent la start-up, leur solidité, leur ambition, mais aussi, leur humilité, car elles ont également besoin des grandes entreprises. Adossé au réseau du pôle de compétitivité Vitagora, AcceleRise leur ouvre l’accès à plus de 350 acteurs de l'agroalimentaire : une richesse incroyable !
Propos receuillis par Clémence Bouvel
Pour en savoir plus sur AcceleRise, veuillez contactez Christophe Breuillet : christophe.breuillet@vitagora.com