Lorsqu’une start-up passe de 2 ou 3 co-fondateurs à une douzaine de salariés, elle entre de pleins fouets et sans préparation dans le management. « C’est une étape de développement charnière », explique Stéphane. « Du jour au lendemain, des fondateurs souvent non formés au management se retrouvent à gérer une équipe… et tout ce que cela implique. »
Dans un tel contexte, il conseille aux start-ups une attitude aux antipodes de celle à laquelle ils sont habitués : prendre le temps.
« Les risques d’aller trop vite en management sont très gros. Des recrutements qui se passent mal et qui sont à refaire, une mauvaise cohésion d’équipe, des salariés laissés sur le banc de touche, qui ne trouvent pas leur place, ou au contraire sur-sollicités : les risques se mesurent à la fois en perte de temps et en pertes financières. »
Son premier conseil : ne pas gérer le capital humain au fur et à mesure des semaines et des problèmes… mais se poser dessus, calmement et pleinement. A l’image des sportifs de haut-niveau, Stéphane insiste sur l’importance des temps de récupération « même pour les start-ups » ! « Il ne faut pas oublier que la première machine, c’est l’humain. Si elle casse, que reste-il ? »
« Le start-upper est comme un sprinter qui court en équipe », illustre-t-il : « s’il court trop vite et qu’il ne prête pas attention à ses équipiers qui sont à l’arrêt, la course est perdue d’avance. Le seul moyen d’éviter cela ? Il doit se retourner, prendre le pouls de toute son équipe pour éviter la surchauffe. »
En bref : s’arrêter, se retourner… pour ne pas regretter (contrairement à ce qu’en pensait notre boys-band préféré des années 90).